La révolution tunisienne de janvier 2011 a ouvert une décennie de soulèvements populaires, dans le monde entier, au nom de la démocratie et de la justice sociale. Malgré leur très grande diversité, ces soulèvements ont eu en commun d’être le fait de personnes se présentant comme de simples citoyen-nes, à l’écart des partis politiques et souvent des syndicats – en rupture avec 150 ans de soulèvements souvent liés au mouvement ouvrier international. A partir d’études de cas (révolution tunisienne, 15-M, Occupy Wall Street, Gilets jaunes…), on essaiera de donner des éléments d’explication de ce phénomène. Quelle conception de la politique s’y trouve rejetée, et quelles nouvelles formes politiques s’y dessinent ?