Synthèse des thèmes et des questions dans l’atelier du 4 octobre 2024 

Espace public, la rue tend à être privatisée : quels effets sur la vie en commun ?

La rue est-elle un espace voué à disparaître ? Remarque : les utopies ou récits de science-fiction présentent des espaces sans rue.

La rue est à la fois un vecteur de communication, d’échanges divers et multiples, distinct du marché qui se tient sur une place, un lieu de conflictualité sociale et de sociabilité. Elle est le lieu où les invisibles peuvent se rendre visibles.   

Il y a une mémoire de la rue et dans la rue, sous-jacente, que des artistes comme Ernest-Pignon-Ernest font ressortir. https://www.radiofrance.fr/franceinter/ernest-pignon-ernest-l-art-de-reveler-l-invisible-sur-les-murs-des-villes-du-monde-7611136

Elle est un lieu d’expression artistique : du carnaval et théâtre de tréteaux au street art, en passant par la hip hop ou la break dance. A saisir pour la soirée d’ouverture.

Comment articuler rue et trottoirs ? (voir Georges Perec Espèces d’espaces p. 91 sq.).

Qu’en est-il d’une poétique ou d’une esthétique de la rue (voir Aragon Le paysan de Paris et W. Benjamin, Les passages de Paris, A. Breton Nadja).

Discussions possibles autour des sujets suivants

  • Faire une histoire de la rue.
  • Les arts de la rue (Streetologie, Ulysse Rabaté). 
  • La déambulation, ouverture à la rencontre et au hasard.
  • La rue, une scène politique pour les modernes.
  • Un point de vue de géographe et d’urbaniste.
  • Un juriste sur la question des privatisations de la rue.
  • Être à la rue : visibilité et invisibilité de la pauvreté.

Contacter la Maison de la Solidarité de Gennevilliers. Voir aussi le travail du photographe Marc Melki Et si c’était vous. Exils intramuros. Suivre l’association Le Collectif les morts de la rue

Cette liste n’est ni définitive ni exhaustive.

Soirée d’ouverture

  • Organisation à voir avec l’espace Nelson Mandela
  • Chercher un groupe local de rap, de break dance ou autre.
  • Ou proposer une conférence gesticulée de Gérard Noiriel :  Quand gronde le peuple. Des Ongles bleus aux Gilets jaunes.

Pour approfondir la réflexion

  • Achats par l’UP92 de deux ouvrages : L’histoire de la rue, dirigée par Danièle Tartakowsky, et Streetologie d’Ulysse Rabaté. A faire circuler entre les membres du groupe.
  • Autres conseils de lecture :

Espèces d’espaces (éditions Galilée)

Georges Perec se propose de tenir le « journal d’un usager de l’espace » . Après « l’immeuble » et avant « le quartier » , il s’interroge sur cet espace ordinaire qu’est la rue. Nous sommes en 1974 et beaucoup de choses ont changé depuis dans nos villes, et l’exercice (et les travaux pratiques qu’il propose) reste intéressant.

Vivre dans la rue à Paris au XVIIIᵉ siècle (Ed. Folio Histoire)

Pour le peuple de Paris la rue est, au 18ème siècle, un espace privilégié. Elle investit l’espace urbain tout entier d’une sociabilité multiforme et souvent agressive, elle envahit l’espace privé, l’atelier, le logement. Dans la rue, le travail, l’amour, la discussion, l’attroupement, le spectacle, la mort même. A travers les agendas du guet, les procès-verbaux et les rapports des commissaires de police, les récits de voyageurs étrangers et ceux des observateurs parisiens, Arlette Farge restitue le monde sonore, coloré, odorant du Paris populaire. Mais la rue, sa violence anonyme, son opacité font peur aussi : on entreprendra de régler et d’ouvrir l’espace urbain pour le contrôler mieux. Viendra le temps où le peuple descendra dans la rue où il aura cessé de vivre.

  • A écouter

podcast de France Culture : La rue, lieu de tous les possibles, en 4 épisodes

Divers

L‘artiste JR et son projet artistique international Inside Out Project . En France l’association Antoine Alleno y participe : il s’agit de recouvrir la chaussée du Pont de l’ Alma des 2 912 portraits de proches de victimes de violence routière (prévu en mars 2025).

PROCHAIN ATELIER LUNDI 18/11/2024

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